Rencontre : Queen Leigh Bardugo

De Miko

Le 8 novembre, Babelio et Page Turners organisaient une rencontre avec Queen B, alias Leigh Bardugo. 

J’ai eu extrêmement de chance d’avoir été sélectionnée par Babelio pour participer à cette rencontre. 

Arrivée là bas, j’ai pu me mettre au premier rang. J’ai revu des copines et surtout j’ai rencontré la protégée de Romina Russell, Caden. 


J’ai pris des notes sur ce qui se disait dans la soirée avec les questions mais surtout les réponses de Queen B. Et par Sankta Alina, j’en ai pris des notes !

Alors petit rappel, Leigh Bardugo est une autrice américaine qui a imaginé le Grishaverse mais pas que. Il y a aussi récemment Ninth House et Wonder Woman. 

Passons aux questions/ réponses : 

Quelles connaissances avez vous ? Saviez vous où vous alliez en imaginant le Grishaverse ? 

LB : Je ne savais pas mais je voulais juste le mener à bien ce projet. J’écrivais un ou deux chapitres mais ça ne prenait pas et donc à mi-parcours je savais que ça n’allait pas s’arrêter au bon endroit. 

A la fin de la trilogie, j’ai eu l’idée d’un livre sur Nikolai mais j’en avais quand même assez du Grishaverse. 

Quant à l’inspiration pour Six of Crows, j’ai vu l’affiche du film Océan’s Eleven et je me suis imaginer un casse. 

Combien de romans dans le Grishaverse ? 

LB : Alors il va y avoir un livre en plus pour Six of Crows et un livre en plus pour King of Scars. Donc en tout 8 livres dans le Grishaverse. 

Aviez vous l’idée d’avoir autant de personnages, autant de diversités ? 

LB : Non, j’ai eu l’assurance au fil de premier roman. Je n’ai pas de pièce avec une carte du monde avec la représentation de l’univers comme certains auteurs. 

On constate que les personnages sont “gris”, jamais tout noir ou tout blanc, est ce voulu ? 

LB : Ce sont des personnages interdimentionnels avec des quêtes pour trouver ce qu’ils veulent. Par exemple, Nikolei et Inej ont une quête noble. 

Nous vivons dans un monde gris et la complexité est vraiment au coeur de l’histoire. 

Est ce que les personnages s’imposent avant l’intrigue ? 

LB : C’est une question difficile parce qu’il n’y a pas d’intrigue sans les personnages. Six of Crows c’est une histoire drôle sur un casse mais ça a mal tourné. Tandis que King of Scars, le milieu du livre a eu un gros événement et ensuite tout ce qui était écrit a été balayé. 

Est ce que vous vous êtes documentée pour créer le grishaverse ? 

LB: J’ai fait énormément de recherches à travers les différentes cultures : russe, slave, bulgare. J’ai lu énormément pour en retirer une infime partie. Par exemple je suis juive d’origine espagnole et russe. Je trouve que la Russie a quelque chose de glamour, d’oppressant et surtout de riche. 

Etes vous une grande lectrice de fantasy ? Est ce que cela vous a influencé ? 

LB : Alors j’ai lu énormément de romans même si aujourd’hui je n’ai plus autant le temps. Mais j’ai été influencée par Hawkins, Holly Black, Robin Hobb et beaucoup d’autres auteurs. J’ai également lu beaucoup de mauvais romans pour ne pas refaire les mêmes erreurs. 

Comment écrivez vous sur vos personnages ? 

LB : Je peux passer la journée à écrire des dialogues même en cas de tristesse, il faut toujours une touche d’humour. Et même si c’est de l’humour noir ! 

Chaque personnage a une émotion, par exemple Nina est la personnification de la joie, l’insouciance  (Kaz va lui dire qu’elle a fait une tache sur son haut et elle va lui répondre qu’elle s’en fout). Nikolai a un humour lié à la compéhension du monde. Et enfin Kaz ne se trouve pas drôle. Les personnages peuvent me surprendre, parce qu’ils viennent avec une voix claire. Pour être franche, au début Nina était fade, mais sa voix a été renforcée pour développer le personnage. 

Je relis absolument tout à voix haute, c’est nécessaire pour vérifier le rythme et les erreurs. Cela peut prendre entre 3 à 6 mois pour l’écriture et la relecture puis à nouveau environ 6 mois pour les révisions. 

Est ce que la réaction des lecteurs influence l’écriture ? 

LB : *grand sourire et rires* Non, absolument pas c’est une très mauvaise idée. On ne peut pas se permettre d’écouter tout le monde. On aurait trop peur d’écrire des mauvais romans et puis j’ai un esprit de contradiction énorme ! 

Est ce que vous vous attendiez à un tel succès, un tel engouement ? 

LB : *rires* Absolument pas ! Je suis au calme dans ma maison devant mon ordinateur à écrire en me disant un jour peut être, il y aura peut etre un film, une série. Je ne pensais qu’à mener à bien mon projet d’écriture. Par exemple, je profite de ce que j’ai, aujourd’hui je me suis promenée à Paris et c’est génial ! 

Il s’agit du fruit du boulot que j’ai créé. Imaginez les gens lire mes livres, ça a quelque chose de magique. 

Comment se passe le tournage de la série ? 

LB : *rires* je suppose que vous voulez parler de Ben Barnes, il a sa propre adaptation du Darkling et qu’est ce que ses dents sont blanches !! 

L’équipe des acteurs s’entendent super bien. 

Le showrunner respecte bien le livre et je dois avouer que c’est quelque chose de rare. 

Les décors sont impressionnants, j’ai déjà pleuré plusieurs fois sur le tournage. Je sais que j’ai une chance rare mais je ne sais absolument pas ce que ça va donner mais cela prend tout son sens et je suis sur mon petit nuage. 

SPOILER : Je vais faire une apparition en caméo avec une belle robe et un chapeau. Mon âme sortait littéralement de mon corps. 

Si vous étiez une Grisha, quel serait votre pouvoir ? 

LB : Difficile question, en premier lieu j’aurai tendance à dire comme Nina Caporalki, mais en y réfléchissant bien je préfère être un fabricator pour pouvoir rester dans mon atelier. 

Ces échanges étaient vraiment très intéressants, tout le monde s’est levé et s’est mis en file indienne pour faire la dédicace. C’était un livre signé seulement et on ne pouvait pas poser avec Queen B, donc les éditeurs prenaient nos téléphones et nous prenaient en photo pendant la dédicace.  

Pendant la rencontre, j’ai dit à Queen B que je n’avais pas encore lu Six of Crows parce que j’avais peur de trouver ça plus sombre que Grisha, elle m’a dit de ne pas avoir peur et de foncer pour le lire. 

Et ce fut la fin de ma soirée, j’étais encore sur mon petit nuage en rentrant à la maison. Merci une nouvelle fois Babelio et Page Turners. (Avec des mois et des mois de retard !)

Signature_miko_2


Cela peut vous intéresser ?

Laissez un commentaire